samedi 25 octobre 2014

Fıccın, Istanbul



Un séjour à Istanbul est toujours trop bref. Ce premier octobre 2014, voici déjà venue notre dernière soirée dans cette fascinante cité. Un dernier repas qui se fera à Beyoğlu, district d'Istanbul de loin le plus intéressant du point de vue culinaire, très vivant et en perpétuel mouvement.

Après une ultime balade sur l'animée Istiklal et ses rues perpendiculaires, nous aboutissons dans une petite allée nommée Kallavi Sokak, en vue de déjeuner au Fıccın. Il ne sera d'ailleurs pas difficile à trouver en cette voie resserrée car ce qui n'était à l'origine qu'une enseigne s'étend aujourd'hui à pas moins de 4 ou 5 établissements dans la rue. Autre témoignage de son succès, la clientèle stambouliote en tout genre, familles, travailleurs, amis, qui s'y presse de même que les touristes qui les singent.

Ces 5 enseignes sont en réalité 5 salles ; la cuisine est centralisée en un lieu et les plats se baladent le long de la rue pour être présentés aux clients. Rassurez-vous, les distances sont courtes et les plats arrivent à bon port chauds et bien faits.



Les différentes salles sont généralement d'une grande simplicité : des tables resserrées, habillées de blanc, tout juste dressées, de-ci de-là quelques décorations murales sobres, c'est simple, propre, relativement nu mais cela donne un sentiment d'espace au milieu de la foule qui s'y agglutine. Le service est serviable et chaleureux et malgré la masse de travail, saura toujours être attentif aux besoins des clients.




La carte du Fıccın est courte et sobre, proposant une cuisine traditionnelle qui pourrait sembler ne pas se différencier des autres restaurants : soupes en entrée, salades et mezzés, quelques plats de viandes grillées, poissons grillés ou frits mais également quelques spécialités caucasiennes qui font la célébrité et la personnalité de Fıccın. Mais au-delà du choix, ce qui différencie les restaurants traditionnels les un des autres, c'est ce petit quelque chose dans l'assiette qui fera passer le repas de la qualité « standard » à la qualité « bonne » à « exceptionnelle ».

Comme dans la plupart de ces restaurants, nous sommes très vite pris en charge. Nous sont présentés sur plateau un assortiment de mezzés froids. Tous sont des plus appétissants. Il nous faut toutefois bien nous décider. Nous nous partagerons trois mezzés que nous consommerons avec un pain mi-blanc simple et de bonne facture.

D'abord une spécialité caucasienne de poulet émietté augmenté de noix et d'ail. Il s'agit d'une pâte assez massive, bien parfumée de piment concassé, une pointe de sumac et autres, riche en saveur et de texture crémeuse et épaisse. C'est vraiment excellent.


Puis une préparation d'aubergine frite au yaourt et à la tomate : à nouveau énormément de saveur ! Malgré le fait que l'aubergine soit frite, il n'y a pas de sensation de gras. La texture est extrêmement agréable et l'ensemble est d'une grande gourmandise.


Enfin un « Haydari », une salade d'herbes au yogourt. Le yogourt est excellent et très frais, riche en herbes avec des saveurs d'aneth, de menthe, relevé d'ail et de poivre, rafraîchi d'un jus de citron, simplicité parfaite !


L'essentiel de la table a cédé à l'une des spécialités de la maison, les raviolis caucasiens à la viande en sauce au yaourt. Généralement on trouvera dans les restaurants turcs les « mantı », qui sont de toutes petites bourses de la taille d'une phalange, farcis de viande à la sauce au yaourt. J'en raffole et n'en ai que mangé rarement au restaurant. Ici les raviolis sont plus gros, la pâte un peu plus épaisse offrant plus de mâche et la farce plus généreuse. Cette dernière est tout à fait savoureuse, de viande de boeuf augmentée d'oignon, d'ail et herbes, très gourmande. La sauce au yaourt est d'une grande simplicité mais excellente, arrosée d'une huile d'olive légèrement piquante. Nous est donné à côté un assortiment de petits condiments, du sumac, du piment concassé et du thym sauvage séché. C'était un grand bonheur, qui a tout de la « confort food » et on aime cela. L'un des convives a aimé son plat au point d'en demander du rab.



Le quatrième convive préférera le loup grillé, servi comme le veut la tradition tout en simplicité avec son quartier de citron, sa rondelle d'oignon et sa salade d'herbes aromatiques, un peu piquante qui pourrait en saveur être une variété de roquette mais avec beaucoup plus de profondeur gustative que notre habituelle herbette.


Durant ce repas, nous avons consommé de l'eau, ainsi qu'un vin rouge plutôt bon, « Yakut » Kavaklidere, d'Ankara, qui était plutôt bien charpenté, déployant plutôt des saveurs de bois et d'épices.


Gourmands que nous sommes, nous nous sommes partagés les trois desserts de la carte :

Une pâtisserie à la banane et au biscuit qui fut une préparation de banane écrasée et parfumée enrobée de biscuit en poudre était probablement le moins intéressant : c'était certes bon mais j'ai toujours trouvé la saveur de la banane très lourde en dessert.


Le pudding garni de kadayif et parfumé à la noix était d'une grande gourmandise, de texture fondante, frais et riche en saveur, c'était un grand plaisir et probablement le dessert le plus plaisant.


Enfin, la semoule aux graines de pavot était surprenante déjà de par sa teinte verdâtre pâle mais surtout de par sa texture très aqueuse qui fond dans la bouche. C'est très doux et gourmand.


Le service en salle est à l'image des lieux, simple, sobre mais accueillant. L'ambiance des lieux est joyeuse et ce fut un plaisir de passer notre dernier repas de ce séjour au Fıccın. Notons qui plus est l’addition des plus douce qui s'est montée à 150 TL pour ce repas de titan. Verdict : réservez votre place, sinon il est peu probable que vous trouviez la possibilité de vous sustenter en ce lieu très agréable !

İstiklal Cad. Kallavi Sok.
No:13/1 - 7/1 Beyoğlu
İstanbul
Région de Marmara, Turquie

jeudi 23 octobre 2014

Asitane, Istanbul


 
L'an passé, je suis allé seul au restaurant Asitane et en suis sorti enchanté, comme vous pouvez le voir dans le billet que je lui ai dédié. Impossible de ne pas y mené mes co-voyageurs, ce 30 septembre 2014.

Sis dans des quartiers passablement excentré, il faudra prendre le bus et traverser la ville vers l'ouest pour s'y rendre. Des vieux quartiers, plutôt pauvres, mais néanmoins calmes et agréables et possédant un certain nombres de beaux rendez-vous touristiques.

N'ayant pas autrement changé, je passerai sur la description des lieux que vous pourrez dans l'autre article dédié à ce lieu. Je reproduirai toutefois quelques photos prises cette année, offrant une vue de jour de la terrasse sur laquelle nous nous installerons.







Nous sommes très vite pris en charge et placés sur cette jolie terrasse. Le fond de l'air n'étant pas si chaud que cela, les chaises sont équipées de couvertures dont pourront se revêtir les clients.

Nous buvons l'apéritif en consultant la carte. On la découvre toute composée de mets impériaux, nous faisant voyager de 1453 à 1918 à travers les produits, les épices, les saveurs. En effet, pour rappel, les chefs d'Asitane ont fait des années de recherches sur les cuisine des palais de Topkapı, Edirne et Dolmabahçe, à la recherche des mets qui régalaient les sultans et leurs invités.

Nous recevons très vite deux pains différents d'une très grande qualité, deux petits ballons, d'un plutôt à la cannelle et au sésame, l'autre à la cannelle augmenté de grains d'anis.


Ils se marient très bien avec ce petit concassé de pois chiche épicé et cette huile d'olive herbeuse de très belle qualité.


Deux gourmands prendront deux entrées, tandis que les deux autres convives se contenteront d'une seule.

A la table, deux « Toyga Aşi  », soupe de yaourt au boulghour et pois chiches, une recette du XIVe siècle, servie froide. Gourmande et fraîche, le boulgour assez grossier de même que les pois chiches donnent saveur et mâche. Les épices sont délicates, poivre, un peu de cumin notamment, et le tout est enfin arrosé d'une huile d'olive parfumée à la menthe. C'est excellent.


Une personne a pris une soupe d'amande douce, la « Badem Çorbası », selon une recette de 1539 que j'avais goûtée l'année passée. Toujours aussi délicieuse, tout en douceur et rondeur, elle est assez nourrissante, parfumée de muscade et grenade.


En deuxième entrée, un convive prendra les « Asitane Lokmalari  », un assortiment de quatre préparations présentées comme « Fiertés d'Asitane ». J'avais dégusté l'an passé ce plat délicieux composé d'un « Humus lokması », recette de 1469 présentant une pâte de pois chiche aux épices, pignons de pin et cannelle d'une gourmandise folle,
un « Lor Mahlutu », préparation de fromage frais un peu granuleux aux échalottes, persil, poivre vert, tomate, assaisonnée au romarin et paprika, recette de 1898 excellente
une « Fave », préparation de fèves mixées assaisonnée d'aneth et huile d'olive agréablement herbeuse en bouche
une « Dövme Hiyar Salatasi », recette de 1844, une salade de concombre au yaourt augmenté d'oignon et de pistaches, un ajout qui twist bien !
Le convive était heureux. Il est vrai que s'il on peut reprocher quelque chose à cette entrée, c'est d'être hyper nourrissante.


Un « Gömlek Kebabı » (1764), une préparation de viande hachée d'agneau et de boeuf parfumé à la coriandre, cumin, pignons, enrobé de crépine et cuit à l'huile d'olive. Moelleux, riche en saveur et gourmand, ces préparations sont présentées sur une excellente salade d'oignon rouge avec quelques feuilles de roka parsemée de graines de grenade. Cette entrée à beaucoup plu à l'intéressé.


Pour ma part, je serai plus intéressé par le « Vişneli yaprak sarması  », recette de 1844 présentant des feuilles de vignes farcies de cerises de type griottes, riz, oignon, pignon de pin, tout cela assaisonné d'huile d'olive, poivre noir et cannelle. Association très intéressante et heureuse, la douceur acidulée de la griotte se marie parfaitement bien avec la gourmandise de la feuille de vigne farcie.


Passons aux plats ! Une personne prendra le « Mahmudiyye », goûté d'an passé, recette de 1539. Il s'agit d'un poulet cuit à l'étouffée avec des abricots secs, raisins sec Rezaki, des amandes, le tout parfumé de cannelle et de clous de girofle. C'est toujours aussi savoureux et a beaucoup plu à la concernée.


A nouveau une souri d'agneau à table, ce soir, avec le « Yufkada Kuzu İncik Beğendili », recette de 1844 où elle est présentée sur une purée d'aubergine, le tout dans un « bol » croustillant. Très parfumé, la viande est parfaite et nappée d'une épaisse sauce de viande aux saveurs de muscade et de cannelle, un bonheur.


Un troisième convive prendra le « Kırma Tavuk Kebabı » (1764), deux fines tranche de poulet parfaitement grillé servi avec des oignons rouges sautés au vinaigre et du chou rouge en pickels. Un plat plus léger, sans doute plus simple, sans être moins bon.


Pour ma part, cette fois, j'ai été très tenté par l'improbable « Kavun dolması » (1539), un melon de la taille d'un gros grapefruit farci et cuit au four. De chair jaune, devenue fondante, plutôt douce en saveur, elle est farcie d'une mémorable préparation de viande très finement émincée (essentiellement de l'agneau), du riz, des pignons de pin, des amandes, des épices (allspice, cannelle,poivre noir...) et des petit cassis séchés. C'est d'une gourmandise exquise et si original. Les sultans savaient vivre !


Pour le dessert, autant dire que plus personne n'avait faim, ni même n'était en capacité d'ingérer la moindre chose, aussi nous avons renoncé au dessert. Le serveur nous a toutefois offert à nous partager un « Südlü Zerde », un joli pudding au lait, avec un peu de riz sur le fond parfumé au safran et au miel. Même si nous nous sommes un peu forcés, le geste était très sympathique et le dessert était d'une grande finesse et pas lourd du tout.


Côté boissons, nous avons pris d'abord un rosé du pays, « Isinda Roze », du producteur Likya, 2011, produit à partir d'un cépage indigène nommé kalecik karası qui a accompagné notre apéritif et les entrées. Un rosé de couleur franche, très frais et un rien effervescent, qui, en bouche, est plutôt bon, simple, assez proche d'un rosé de pinot noir.


Pour le rouge, ce fut un « Château Kalpak » 2010, produit par la maison éponyme, sur des cépages de kalecik karası et de merlot, un vin franc, assez corpulent et boisé tout en exprimant des notes de fruit, il est joliment structuré et nous a offert beaucoup de plaisir.


Le service est toujours aussi serviable et efficace. Qui plus est, au moment de nous apporter l'addition (525 TL) nous nous sommes vus offrir une confiture de prune de la maison... mais l'auteur de ce blog, distrait qu'il est, l'a laissée par mégarde dans son bagage à main... aussi elle est restée à l'aéroport -_-''

Autant dire qu'Asitane est un lieu qui mérite d'être découvert. Certes dans un quartier éloigné et pas forcément très accueillant de prime abord, mais néanmoins riche en histoire avec à ses côtés probablement l'une des plus belles église byzantine qu'il soit, Saint Sauveur in-Chora, ainsi que des anciennes murailles romaines de la cité et le palais de Constantin Porphyrogénète, dont je vous mets, ci-dessous, quelques images en bonus.

Kariye Camii Sokak No:6
34240 Edirnekapı / Istanbul
Région de Marmara, Turquie


Mosaïque murale à Saint Sauveur in Chora

Peinture au plafond de Saint Sauveur in Chora

Autre peinture au plafond de Saint Sauveur in Chora

Façade du palais de Constantin Porphyrogénète

Les murs théodosiens

mardi 21 octobre 2014

Lokanta Maya, Istanbul

Lokanta Maya fait sensation à Istanbul. Ouvert en 2010, ce restaurant à vite fait parler de lui pour sa cuisine fraîche, raffinée et son menu changeant quotidiennement. La cheffe Didem Şenol Tiryakioğlu, possédant déjà un solide palmarès a réussi son coup : nommée meilleure chef à Istanbul en 2010 d'après le magazine Time Out Istanbul, son restaurant de désemplit pas matin et soir et il est sérieusement recommandé de s'y prendre à l'avance pour réserver. Tout le monde s'entend, sur internet comme dans les guides, sur la qualité du lieu.

C'est donc de Suisse que j'ai réservé ma place pour cette soirée du 29 septembre 2014. Situé exactement à côté de l'établissement de la veille, dans ces quartiers de débarcadères, à l'orée de la ville moderne, proche du pont Galata, le lieu n'en est pas moins extrêmement différent. L'extérieur est raffiné, aux allures classiques. Les fenêtres laissent filtrer une lumière chaude et tamisée et engage à entrer.


L'intérieur est d'une grande originalité ; sur la paroi droite, des grillages retenant une quantité difficilement estimable de noix, à gauche, une étagère de bois clair mettant en valeur vaisselle de collection et livres de cuisine écrits par la cheffe. Un joli bar tout bordé de belles bouteilles de vin et sur le côté, une bibliothèque avec des livres arrangés de façon élégamment négligée. Les tables enfin sont dressées avec goût, raffiné et épuré.





Nous sommes accueillis à l'entrée, menés à notre table et immédiatement abreuvés. Ici, on a le choix entre eau gazeuse et plate. Ce sera gazeuse.

La carte du jour nous est présentée, datée ; elle propose les inspirations du jour du chef en anglais, résumées sur une page contenant 15 entrées et 7 plats. Un petit choix qui offrira de quoi satisfaire toutes les envies : légumes, soupe, salade, viande, poisson, fruits de mer, abats, la carte sent le frais, la saison, le marché le matin et est réjouissante. Les mets sont très clairement inspirés de la tradition turque mais retravaillés, modernisés leur donnant un quelque chose de plus assez fascinant comme nous pourrons le goûter.

La carte des vins n'a pas à rougir, proposant une belle sélection de vins du pays. Nous prendrons d'ailleurs le vin qui fut probablement le meilleur de notre séjour, un Ventus Premium 2013 de la maison Sensus à Manisa, 2013, un vin jeune, sur des cépages de Cabernet Sauvignon, Merlot, Cabernet Franc, Pinot Noir et Petit Verdot. Un vin structuré, assez complexe, riche en fruit et en épices qui nous a enchanté et a parfaitement accompagné le repas que je m'en vais raconter.


Pour commencer, un excellent pain nous est apporté : tranchant avec l'habituel pain mi-blanc : une pâte plus complète, ensemencée au levain, riche en saveur.


Pour patienter, on nous a apporté un joli amuse-bouche composé d'un fromage frais excellent arrosé d'une bonne huile d'olive et d'une pâte rouge intense au goût poivré.


Un convive a pris en entrée une salade de légumes parfumées à la grenage et herbes : fraîche et colorée, garnie de feuilles de laitue, lentilles, fromage de type feta, grains de grenade et blé, elle a beaucoup plu.


Un second à pris les calamar grillés et salade d'herbes. Les calmars sont parfaitement grillés, fins et moelleux, accompagnés d'une salade de pourpier finement assaisonnée, parfait.


Pour ma part, j'ai choisi le « cake de poisson », pomme verte et rémoulade de céleri. Très jolie préparation de poisson émietté parfumé finement à la pomme, herbes, dans une fine chapelure croustillante, surmontée d'une salade de céleri sauce rémoulade très fraîche, le tout couronné de pourpier. C'était moelleux, riche en saveurs et gourmand !


Passons aux plats ! Une personne à choisi le loup caramélisé, bettes sautées et figues. Parfaitement cuit, moelleux (les restaurant turcs ayant la tendance à sur-cuire les poissons), le poisson est de très belle qualité et la peau est croustillante, caramélisée. Très belle préparation accompagnée d'excellentes bettes juste légèrement sautées et de figues caramélisées. C'est tout à fait excellent.


Une personne a plutôt été tenté par la souri d'agneau grillée, boulghour fumé au légumes. Une souri d'agneau fondante comme il se doit, très riche en bouche mais ingénieusement rafraîchie de zeste de citron, une viande de première qualité, sur un piédestal de boulgour légèrement fumé augmenté de pois chiches, oignons et carottes, une très belle assiette.


Pour ma part, j'ai cédé à la dorade fumée, tabouleh à l'amande et betterave : absolument splendide, le poisson parfaitement cuit, richement fumé et plein de saveurs, accompagné d'un tabouleh excellent où se mêlent le sucré et la fraîcheur de la betterave et le croquant gourmand de l'amande. Très belle réalisation.


En voyant et goûtant ces plats, j'ai trouvé extrêmement intéressant la façon dont la cheffe retourne totalement les saveurs habituelles accompagnant les produits : en effet, les goûts fumés et caramélisés vont plus facilement se retrouver avec la viande tandis que le citron est plus fréquemment employé sur le poisson. Et le résultat est là !

Impossible de ne pas prendre de dessert. 5 propositions, toutes aussi créatives et appétissantes que les plats, suffisent à rendre le choix cornélien.

A la table, une purée de courge à la mélasse tout à fait délicieuse, accompagnée d'une glace au mastic très bien réalisée.


Une mousse au chocolat aux piments très sombre et riche en chocolat, avec un bel équilibre de piment qui émerveillera les amoureux de chocolat au piment, augmentée d'une boule de glace cannelle. Un dessert excellent.


Pour ma part, j'ai à nouveau, comme la veille, pris un pudding au mastic. Parfaitement réalisé, très riche en saveur de mastic, augmenté d'une sauce à la pêche gourmande et d'une boule de glace vanille.


Le tout nous est revenu à 360 TL.

Ce repas fut une merveille qui m'a prouvé (quoique je n'en doutais pas) à quel point ce lieu est un « to do » sur les chemins gourmands d'Istanbul. Qui plus est, le cadre est assez exceptionnel et le service est serviable, discret, de bon conseil et très professionnel. N'hésitez pas à jeter un œil sur l'expérience d'Hedofoodia sur ce lieu !


Kemankeş Caddesİ 35 a Karaköy
34425 Beyoğlu, İstanbul
Région de Marmara, Turquie