lundi 23 juin 2014

L'Antica Trattoria, Lausanne

Encore un article que j'aurai tardé à écrire. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir passé un succulent moment à l'Antica Trattoria, ce 31 mai 2014.

L'Antica Trattoria, situé rue Marterey à Lausanne, un coin décidément recelant bien des surprises sur la scène du goût lausannoise, fait partie de l'offre pléthorique concernant la gastronomie italienne. Très facile d'accès tant à pied, en transports publics qu'en voiture, on n'aura aucune mauvaise excuse à ce niveau-là pour ne pas s'y rendre.

Entre parenthèses, il est à admettre que je suis plutôt lassé restaurants italiens qui peinent à se différencier les uns des autres, offrant généralement des suggestions semblables, certes nourrissantes mais au facteur plaisir souvent très pondéré.
Néanmoins Lausanne a vu fleurir une série de restaurants italiens se distançant des pizzerias moyennes pour se faire trattoria, proposant une cuisine fraîche basée sur une carte réduite, saisonnière et classique, bien plus régionalisée que l'anonyme pizzeria. L'Antica Trattoria fait partie de cette heureuse vague.
Cela faisait d'ailleurs pas mal de temps que je désirais m'y rendre, et il ne m'a fallu que l'excellent article de funambuline pour que le désire de m'y rendre se transforme en désire de m'y précipiter.

Dès le premier regard, le lieu semble chaleureux et agréable, une enseigne personnalisée mise en valeur par une façade plaquée de bois et une petite terrasse surélevée.

La carte présentée à l'entrée nous confirme que nous avons affaire à un restaurant avec une réelle personnalité, un beau travail de cuisine aux teintes napolitaines. Typiquement le genre de carte qui m'attire et qui me donnent systématiquement envie de me faire un de ces menus quatre plats à l’italienne (malheureusement l'appétit manquait ce soir-là. Également affichée et mise en valeur, une carte des grappas fort intéressante et une carte plutôt jolie de vins sélectionnés.

A peine entrés, nous sommes accueillis avec cordialité et menés à notre table. Le restaurant est de plan assez carré, pas vraiment très grand, mais au plafond suffisamment élevé pour accueillir une charmante mezzanine. Les murs, ocre, sont laissés assez dénudés, mettant en valeur diverses boiseries, d'un côté le bar fort joliment agencé avec un coin épicerie, de l'autre une étagère présentant une série de quilles de bonne allure. Par-ci, par-là, des ardoises nous souhaitent tantôt bon appétit, tantôt nous suggère des vins ou des plats. La salle est toute recouverte de parquet et se voit peuplée de petites tables carrées élégamment dressées et, au coin, on peut voir s'affairer les chefs dans la cuisine ouverte.



Nous sommes très vite pris en charge et servis. La salle est pour l'heure vide mais sa mise en place présage un plein avec de grandes tablées ce que la suite de la soirée nous confirmera. Nous ne sommes pas pour autant pressés par le service et prenons notre temps pour nous faire conseiller et choisir.

Si je n'ai pas assez faim (malheur!) pour me lancer dans un menu quatre plats, je ne bouderai pas une entrée. Pour la coup, la « Melanzane farcite alla carne di manzo » me fait de l'oeil. M'arrive une généreuse entrée composée de tranches d'une grosse aubergine fort bien cuite, fondante et gourmande sans être pour autant imbibée d'huile. Intercalées, de belles portions de viande hachée de boeuf riche en goût, ferme sans être sec, délicatement assaisonnée. Le tout est couvert d'un savoureux coulis de tomates et couronné de copeaux de parmesans. Une entrée des plus plaisante!


Pour ma convive, ce sera une petite salade, suggérée par le serveur pour accompagner mon entrée. Simple et fraîche, elle se compose d'un mélange de laitues et de carotte arrosée d'une vinaigrette, aux dires de la concernée, délicieuse.


Notons que pendant les entrées, nous avons fait la demande de painm voyant une miche appétissante derrière le bar mais ma foi tristement délaissée par le serveur. Dommage car ce dernier est bon, frais et fraîchement tranché, un pain mi-blanc de belle facture qui donne plus de plaisir que la norme de ces pains.

Passons aux plats.

Ma convive sera intéressée par un plat de grand-mère, si réconfortant et gourmand, les « Polpette in umido », des boulettes de viande typiques, fermes et moelleuses, parfumées, recouvertes de coulis de tomate et légèrement saupoudrée de parmesan. Un plaisir de « confort-food » à l'italienne. En accompagnement, au choix, frites, pâtes ou légumes. La dame a choisi frites (honte à elle, dans un restaurant italien qui propose des pâtes fraîches:-p) et légumes. Les légumes seront des petits pois, choix un peu particulier (face aux beaux légumes de saison) mais pourquoi pas.


Pour ma part, ce sera le « Triglie in Cartoccio all'analfitana » : m'arrive une papillote garnie de six beaux filets de rouget bien désarêtés et la la chair délicate respectée tant par le travail du chef que par la justesse de cuisson. Le poisson est très frais et savoureux et en plus est nappé d'une savoureuse sauce proche d'une tapenade riche en saveur et arrosé d'une agréable huile d'olive. On aura à côté un riz noir excellent et les mêmes petits pois que précédemment.


Pour accompagner ce repas, une grande bouteille de San Pellegrino et 7 dl de vin ouvert, un Negromaro des Pouilles offrant une belle richesse et une agréable structure. J'aurais dû me renseigner sur les détails de ce vin (non précisés) car il fut plutôt agréable.

On finira cet excellent repas sur une douceur partagée, une panna cotta. On en voit de toutes les couleurs, des panna cotta, trop fermes, trop sucrées, trop-ci, trop-ça...
Là, ce fut la panna cotta comme je l'aime, un peu gélatineuse, absolument moelleuse et fondante, de la fraîcheur et de la gourmandise en bouche, avec les agréables notes acidulées qu'apportent les baies qui l'accompagnent. Encore une réussite.


Un café et l'addition qui s’élèvera, grâce au Passeport Gourmand, à 99.50 ; notons que même en prix plein, les prix sont réellement sages et la qualité suit amplement.

Un mot sur le service, qui se veut discret et professionnel. Jeune et attentif, il est excellent et met bien en valeur le lieu.

L'Antica Trattoria est un lieu plein de charme, de saveur, de gourmandise que l'on se doit de découvrir si l'on veut savourer une vraie bonne cuisine italienne en milieu lausannois. Le genre de lieux que j'aime et où je retournerai avec joie !

Rue Marterey 9
1005 Lausanne
Vaud, Suisse

vendredi 6 juin 2014

Dolce Vita, Lausanne

J'aurai pris mon temps pour raconter cette soirée à la Dolce Vita du 16 mai 2014 ! J'ai de plus pas mal hésité à la poster puisque je ne suis plus parvenu à remettre la main sur différentes informations. Ce qui suit sera donc malheureusement lacunaire, ce qui me déplaît fortement. Bref... pas de blâmes et passons...

Une soirée en duo, faite un peu sur un coup de tête, une consultation rapide du Passeport Gourmand, le choix d'un resto et des restaurateurs suffisamment sympa pour accepter une réservation avec le PG moins de 24 heures en avance.

La Dolce Vita... que ce soit un art de vie ou un titre de film, ce nom de restaurant est à lui seul une promesse. Ce que j'en entends (ou lis) semble satisfaire et donne du coup l'envie de voir si la vie s'y fait si douce.

Situé avenue du Grand-Chêne, en plein centre de Lausanne, à l'orée de St-François et juste en face du Palace.


L'entrée est toutefois autrement plus discrète que son illustre voisin, on passe une porte vitrée et nous voilà dans un vestibule où se trouve le bar. Nous sommes accueillis agréablement puis menés à notre table, en centre de salle. Un apéritif nous est proposé (accepté mais oublié) et on se voit apporter la carte.

La salle reçoit une décoration sobre et moderne. Murs blancs juste cassés par quelques tableaux aux couleurs vives, des notes fleuries et quelques autres objets décoratifs viennent légèrement combler le vide. S'éparpillent dans la salle bon nombre de petites tables carrées noires et chaises assorties qui se rempliront entièrement au cours de la soirée. Une jolie armoire à vins sur le côté et une belle baie vitrée le long de la salle. 


Je me suis amusé de constater que l'établissement se trouve en fait juste au-dessus de l'actuel Soho, l'antique Escalier où à son époque on venait descendre des bières de toutes provenance. Minute nostalg'hic, revenons à la carte.

Une carte plutôt bien constituée. D'un coté des classiques « pasta-pizza » sans que la carte ne se prolonge indéfiniment, quelques risotti et une sélection de mets de mer et de terre (quatre ou cinq par catégorie) alliant saisonnalité et saveurs du sud, essentiellement des cuissons minute. Notons la présence de boeuf argentin à la carte. Cotés vins, un choix plutôt plaisant et intéressant de bouteilles de toutes gammes que sera en mesure de plaire à tout un chacun. Je n'ai pas retenu, malheureusement, ce que nous avons bu.

En entrée, ma convive se choisira une simple salade verte. De mon côté, cela sera la salade du marché, un joli mélange coloré (quoiqu'un peu frustre dans l'assiette) et frais de carottes jaunes et oranges, de betterave, de laitue, de champignons de Paris et de tomates. Une vinaigrette de bonne tenue vient assaisonner tout cela, c'est simple et bon.


En plat, nous avons tous deux des envies carnassières. Ce sera donc deux fois le « Filet de boeuf sur ardoise aux trois saveurs ». Nous voilà, habillés de bavettes en papier, en face d'une belle pièce de filet extra-tendre et bonne saveur, cuisant tranquillement sur son ardoise chauffée à très haute température. Une assiette à côté pour pouvoir mieux gérer la cuisson de la viande et la possibilité (naturelle) de pouvoir changer l'ardoise si elle venait à refroidir trop. En accompagnement, une bol de frites (industrielles a priori), une cuillère remplie de fleur de sel et de poivre mignonnette, une sauce très parfumée, herbeuse, riche en échalote, un peu vineuse et plutôt bonne, et un beurre maison délicat et parfumé, à peine relevé. Un plat simple pour un cuisinier mais ne permettant pas l'erreur quant au produit. Ici, la viande est de première qualité et les « trois saveurs » sont de très bonne facture.





S'il n'est pas difficile d'être déjà un peu calé, on ne va pas se refuser la gourmandise d'une douceur.

Du côté de ma convive, cela sera la « verrine du jour ». Il s'agissait d'une petite verrine fraîche et simple de crème au parfum de vanille et de tonka. C'était simple et bon.


Pour moi, j'ai voulu tester le « fameux » «fondant au toblerone ». J'aime bien les fondants, mais je n'en prends que rarement au restaurant car c'est définitivement terriblement redondant. Ma foi ce fondant est bien réalisé, une texture et une cuisson parfaite. Je m'attendais à un peu de surprise gustative, ce qui ne fut pas vraiment le cas. Cela reste néanmoins un bon dessert et la boule de sorbet aux baies rouges qui l'accompagne était bonne.


On finira sur un café et une addition que je n'ai pu voir.

Côté service, un certain professionnalisme et d'une grande amabilité, écoute et soin, rien à redire sur cela, de même que pour la cuisine en générale qui est bonne et bien travaillée, avec une certaine simplicité. Pour un repas au centre ville, le lieu est plutôt bien choisi dans son genre. Les prix y sont moyen-haut, quartier et standing oblige mais la qualité des produits justifie en bonne partie cela.


Dolce Vita Restaurant
Grand-Chêne 4
1003 Lausanne
Vaud, Suisse